Doha étend son empreinte en Afrique. Après la République démocratique du Congo, le Qatar s’intéresse désormais au Burundi. Une délégation de haut niveau conduite par Sheikh Mansour Bin Jabor Bin Jassim Al Thani a été reçue samedi soir à Bujumbura par le président Évariste Ndayishimiye, avec pour ambition d’explorer de nouveaux investissements dans les mines, l’agriculture et les infrastructures.
Au palais de Kiriri, la rencontre entre le chef de l’État burundais et le représentant du groupe Al Massour Holding a confirmé la volonté de Doha de renforcer sa présence économique dans la région. Les discussions ont porté sur plusieurs secteurs stratégiques : les ressources minières, abondantes mais encore sous-exploitées, l’agro-élevage, les infrastructures et le tourisme. Sheikh Mansour a transmis les salutations de l’émir du Qatar et assuré que son pays souhaitait « accompagner le Burundi sur la voie de l’émergence ».
Ce rapprochement s’inscrit dans une dynamique amorcée dès 2023, lorsque Doha avait accueilli un Forum économique Qatar–Burundi, suivi en avril 2025 d’une commission mixte à Bujumbura sur la coopération économique et le travail. La visite de Sheikh Mansour vient donner corps à ces premiers engagements et ouvre la voie à des projets concrets.
Elle s’insère également dans une stratégie plus large du Qatar, qui multiplie les annonces d’investissements sur le continent africain, en particulier dans les secteurs miniers et énergétiques. Pour Bujumbura, qui cherche à concrétiser sa Vision 2040–2060, ce partenariat représente l’opportunité d’attirer de nouveaux capitaux et de diversifier ses partenaires étrangers.
